
◊ ♪ ◊
« A la fin de cette note chaque sourire s'efface en de tragiques mélodies. »
La brune était assise sur une chaise scrutant l'horloge, elle attendait. Elle attendait depuis si longtemps maintenant qu'elle n'espérait plus. Elle savait qu'à plus de cinq mille kilomètres se trouvait celui qu'elle avait tant aimé, celui qu'elle avait chéri pendant de longues années. Celle qui autrefois avait le sourire jusqu'aux oreilles n'était plus qu'une femme portant le malheur du monde sur ses épaules. Elle se rappelait de ce jour que le grand gamin appréciait; noël. C'était bientôt l'heure. Le ding dong de l'horloge la faisait sursauter. Doucement elle riait se répétant: "Voyons Mary, ce n'est que l'horloge." Avec lenteur, Mary se levait de sa chaise et partait s'installer derrière son bureau. Si elle voulait qu'il l'ait pour noël, il fallait qu'elle lui envoie dans les jours qui venaient. Délicatement elle retirait une feuille format A4 de son énorme paquet, saisissait son stylo fétiche et elle le serrait du plus fort qu'elle pouvait. C'était comme si elle mettait tout son courage dans ce stylo. Mary lâchait tout de même son stylo et resserrait son foulard qui commençait à faire des siennes. Une fois qu'elle allait entrer dans ce monde, elle ne voulait plus en sortir.
« Mon cher David,
Je ne sais pas par quoi commencer, dois-je te dire bonjour ? Te demander comment tu vas ? Même si je sais très bien comment tu répondras à cette dernière question ? J'espère tout de même que tu vas bien et que la petite va bien aussi. Ma raison me dit de m'excuser d'être parti du jour au lendemain te laissant seul avec notre fille mais mon c½ur me dit que c'était justifié. Je vais tout de même le faire, je te présente mes plus sincères excuses. Ce n'est peut-être pas ce que tu attends le plus. D'abord, j'aimerai te dire que j'ai passé les meilleures années de ma vie avec toi mon beau David. Ton sourire me manque énormément et il y a déjà quelques mois que le mien me fait défaut. Je donnerai tout pour pouvoir te voir une dernière fois, rire avec toi et profiter une dernière fois de la complicité que nous avions mais hélas, je le sais bien, jamais je ne pourrai.
Parfois la nuit, j'imagine que tu es toujours là à la place du vide dans mon lit double, je rêve que tu me consoles et me dis que tout se passera bien. Mais je dois me faire à cette idée que je finirai seule, ce n'est pas facile. Je ne veux pas te dire adieu, chaque parcelles de mon corps refuse de devoir tirer un trait sur toi. Chacune d'entre elle sait pourtant que je vais mourir si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain. Tu te demandes sûrement encore pourquoi je suis partie alors que je t'aime comme au premier jour ? Je suis malade. Un cancer me ronge depuis déjà quelques temps et je ne voulais pas t'infliger de me voir agoniser puis décéder. Peut-être que je n'ai pensé qu'à moi en faisant ça mais j'ose espérer que tu comprendras. Je t'avais promis de ne jamais te quitter, de toujours être là pour toi et tu sais à quel point j'ai toujours détesté ne pas tenir mes promesses. Je préférais que tu me haïsses de t'avoir quitté plutôt que tu pleures ma mort. Je t'en supplie ne pleure pas, garde ce sourire enfantin, insouciant et magnifique, tu en auras besoin pour Lilah. Elle va avoir besoin de toi plus que de n'importe qui d'autre sur terre.
C'est étonnant, je me rapproche de ma fin et pourtant je ne cesse de repenser au premier jour où je t'ai connu. Tu me paraissais si curieux et bizarre, pourtant derrière tout ça se cachait mon David Desrosiers, l'être le plus attachant que je connaisse. Notre secondaire est loin mais pour moi, c'est comme s'il se rapprochait. Depuis quelques temps, nos souvenirs m'envahissent. Je ris encore du jour où tu m'as demandé de sortir avec toi et j'espère que tu en riras encore pendant longtemps. Tu mérites le sourire, tu forces mon admiration, ta différence a toujours été ta force. Tu es un homme hors du commun et quelqu'un d'exemplaire. J'aimerai tant que notre fille te ressemble. Quoiqu'elle fasse je veux qu'elle sache que je serais toujours fière d'elle, elle a été notre plus beau cadeau. Un de nos plus beaux souvenirs. La preuve de notre amour réciproque.
J'aurais aimé te dire tant de choses mais la feuille n'est pas assez longue pour tout t'écrire alors je m'arrêterai à te dire que tu es le plus beau souvenir de toute ma vie entière. Tu m'as rendu plus forte, meilleure et tellement plus humaine. Jamais je ne pourrais trouver assez de mots pour te remercier assez pour tout ce que tu as fait. Dire que tu es parfait ne serait même pas assez. Tu es bien plus que parfait n'en doute jamais. C'est sur ces derniers mots que je te dis au revoir mon tendre amour. T'écrire m'a apporté une dernière note de bonheur et de douceur avant le noir complet. Sois sûr que je t'ai toujours aimé et que je t'aimerai toujours toi mon beau brun. Et je n'ai pas pris le temps de te le dire mais Joyeux Noël David. Je t'aime.
Parfois la nuit, j'imagine que tu es toujours là à la place du vide dans mon lit double, je rêve que tu me consoles et me dis que tout se passera bien. Mais je dois me faire à cette idée que je finirai seule, ce n'est pas facile. Je ne veux pas te dire adieu, chaque parcelles de mon corps refuse de devoir tirer un trait sur toi. Chacune d'entre elle sait pourtant que je vais mourir si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain. Tu te demandes sûrement encore pourquoi je suis partie alors que je t'aime comme au premier jour ? Je suis malade. Un cancer me ronge depuis déjà quelques temps et je ne voulais pas t'infliger de me voir agoniser puis décéder. Peut-être que je n'ai pensé qu'à moi en faisant ça mais j'ose espérer que tu comprendras. Je t'avais promis de ne jamais te quitter, de toujours être là pour toi et tu sais à quel point j'ai toujours détesté ne pas tenir mes promesses. Je préférais que tu me haïsses de t'avoir quitté plutôt que tu pleures ma mort. Je t'en supplie ne pleure pas, garde ce sourire enfantin, insouciant et magnifique, tu en auras besoin pour Lilah. Elle va avoir besoin de toi plus que de n'importe qui d'autre sur terre.
C'est étonnant, je me rapproche de ma fin et pourtant je ne cesse de repenser au premier jour où je t'ai connu. Tu me paraissais si curieux et bizarre, pourtant derrière tout ça se cachait mon David Desrosiers, l'être le plus attachant que je connaisse. Notre secondaire est loin mais pour moi, c'est comme s'il se rapprochait. Depuis quelques temps, nos souvenirs m'envahissent. Je ris encore du jour où tu m'as demandé de sortir avec toi et j'espère que tu en riras encore pendant longtemps. Tu mérites le sourire, tu forces mon admiration, ta différence a toujours été ta force. Tu es un homme hors du commun et quelqu'un d'exemplaire. J'aimerai tant que notre fille te ressemble. Quoiqu'elle fasse je veux qu'elle sache que je serais toujours fière d'elle, elle a été notre plus beau cadeau. Un de nos plus beaux souvenirs. La preuve de notre amour réciproque.
J'aurais aimé te dire tant de choses mais la feuille n'est pas assez longue pour tout t'écrire alors je m'arrêterai à te dire que tu es le plus beau souvenir de toute ma vie entière. Tu m'as rendu plus forte, meilleure et tellement plus humaine. Jamais je ne pourrais trouver assez de mots pour te remercier assez pour tout ce que tu as fait. Dire que tu es parfait ne serait même pas assez. Tu es bien plus que parfait n'en doute jamais. C'est sur ces derniers mots que je te dis au revoir mon tendre amour. T'écrire m'a apporté une dernière note de bonheur et de douceur avant le noir complet. Sois sûr que je t'ai toujours aimé et que je t'aimerai toujours toi mon beau brun. Et je n'ai pas pris le temps de te le dire mais Joyeux Noël David. Je t'aime.
Mary Desrosiers »
Mary pliait la feuille qu'elle mettait dans une enveloppe. Elle y inscrivait l'adresse qu'elle occupait avec son mari et la sienne au verso. Au fond d'elle, elle espérait qu'il ait le temps de venir la voir avant que le rideau se baisse. Elle enfilait son manteau, les rues de la capitale française étant froides en ce vingt décembre deux mille quatorze. La trentenaire laissait la lettre tomber au fond de la boîte et rentrait chez elle sur le champ. Elle était gelée et ne sentait guère bien. D'un geste rapide elle jetait son manteau sur le porte manteau dans l'entrée. Prise de douleurs, la brune s'allongeait sur son lit espérant que ce n'était que passager. Doucereusement elle fermait les yeux et murmurait: "David vient me sauver..." avant de clore définitivement les yeux.
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Yop mesdames ! Je suis excessivement désolée si à cause de moi le jour de noël vous allez penser à cette petite histoire épistolaire mais je crevais d'envie de faire un os comme ça, je ne sais pas pourquoi ! Toute l'histoire m'est venue d'elle-même. Je suis pas particulièrement fière de ce one shot mais il est là, c'est l'essentiel non ? Sinon, qu'avez-vous pensé de cet os ? Avez-vous trouvé la lettre émouvante ? Comprenez-vous la raison pour laquelle Mary a quitté David pour partir à Paris en France ? Voilà, j'espère que ça vous plaît (et que ça ne va pas vous faire pleurer hein non pleurez pas sinon je vais pleurer.). Merci encore de prendre le temps de lire ce que je fais, ça me fait plaisir ! xoxo
Mon one shot est répertorié sur ces annuaires:
Whatthe-Story – Ontopoftheworld-index – OuttaMyFiction – TheNewDirectory – SignHere
Chesha-RepertoireFiction
Whatthe-Story – Ontopoftheworld-index – OuttaMyFiction – TheNewDirectory – SignHere
Chesha-RepertoireFiction